Bugarach n’a pas toujours eu une vocation agricole principale.
Après le moyen âge, peu de foyers agricoles sont recensés. Les activités d’alors étaient plus industrielles (moulins à jayet (jais), fabrique de peignes en corne et de boutons en buis, chapellerie).
Selon un document établi par Mr Cavaillès instituteur public de Bugarach le 26 janvier 1873 : (www.boissa.fr)
« La superficie du sol de la commune c’est-à-dire des propriétés bâties est de 2 ha. 16 a. 34 ca.
Les surfaces cultivées sont de 1300 ha. 88 a. 37 ca.
Et les surfaces non cultivées consistant en terres vagues de 1382 ha. 25 a. 83 ca.
Contenance totale : 2685 ha 30 a. 54 ca.
Si l’on excepte la laine fournie par environ 2800 moutons, brebis ou agneaux, les autres produits de la localité sont à peu près nuls. »
Ainsi au XIXème Siècle, une partie infime du territoire agricole (à peine 5%) est cultivé soit en céréales (froment, avoine, seigle, maïs, orge), soit en tubercules (pommes de terre).
Le reste des surfaces est constitué de pâturages et d’herbages pour des troupeaux principalement d’ovins (production lainière pour la chapellerie).
Les parcelles ensemencées perdureront jusqu’au début des années 1970, puis elles seront progressivement remplacées par des pâtures, et l’élevage s’orientera vers la production de viande. Concomitamment, en lien avec la réduction progressive du cheptel, de nombreux espaces et parcours pastoraux communaux seront gagnés par la forêt soit de façon naturelle ou à la suite de plantations essentiellement résineuses.
A partir de la fin des années 1970, l’activité pastorale connaîtra un renouveau avec l’arrivée de néo-ruraux et le développement ponctuel de la production de lait de chèvre transformée sur place ou vendu en coopérative. En raison de l’arrêt de la collecte du lait, une partie de cette production a ensuite été remplacée par l’élevage bovin viande en plein air.
Actuellement, bien que l’élevage bovin viande est toujours très majoritaire en termes d’utilisation de l’espace, l’activité agricole sur la commune est néanmoins relativement diversifiée. On compte aujourd’hui la présence d’élevages équins, d’ovins viandes et de caprins lait en transformation fromagère mais aussi, plus récemment, de maraîchers à titre principal ou en pluriactivité.